Ce projet, réalisé avec l’appui de l’ADEME, visait à dresser un bilan le plus exhaustif possible de la filière géothermie profonde pour la production de chaleur, depuis sa relance en 2007 grâce à la mise place du « Fonds Chaleur Renouvelable » et d’un nouveau dispositif unique de garantie des opérations géothermiques, dit « Fonds de garantie géothermie ».
19 septembre 2020
Cartographie des opérations géothermiques profondes de basse énergie en métropole

Cartographie des opérations géothermiques profondes de basse énergie en métropole.
 

© BRGM

Le besoin

Pour conforter la relance de la géothermie et répondre à l’objectif de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) qui consiste à encourager la réalisation de nouveaux projets, l’ADEME a sollicité le BRGM afin de réaliser un bilan complet de l’activité géothermique menée depuis 2007, intégrant notamment :

  • une synthèse des opérations géothermiques profondes réalisées et un bilan de la production de chaleur associée :
  • une synthèse des réseaux de chaleur connectés aux opérations de géothermie profonde : créations, extensions, interconnexions et/ou densifications :
  • une synthèse des études menées à ce jour et la valorisation de l’expérience acquise ;
  • une analyse des coûts d’investissement et d’exploitation des opérations de géothermie profonde :
  • une analyse technico-économique des solutions à mettre en œuvre pour dérisquer au mieux un projet de géothermie profonde, notamment pour l’exploration ciblée dans de nouveaux bassins sédimentaires ou des aquifères peu connus.

Les résultats

Le projet a permis de réaliser :

  • Un bilan national des opérations géothermiques sur la base des données collectées dans « SYBASE », projet réalisé en 2018 avec l’appui de l’ADEME (rapport BRGM/RP-68601-FR). Ce bilan inclut l’ensemble des opérations géothermiques profondes, quel que soit l’usage final de la chaleur (réseaux de chaleur urbains en Ile-de-France notamment, procédés industriels, autres usages...), et analyse également l’impact des opérations géothermiques sur les réseaux de distribution de chaleur mis en service, depuis 2005, en région Ile-de-France (nouveaux réseaux, extensions, ...) ;
  • Une synthèse des projets/études de R&D cofinancés par le siège national de l’ADEME ou sa Direction régionale Ile-de-France. Ces études avaient pour objectif de lever certains verrous techniques ou scientifiques sur les conditions de réalisation et de suivi des opérations de géothermie profonde. Elles concernent différentes briques technologiques et/ou scientifiques, dont la caractérisation de la ressource et sa modélisation, les technologies de construction et les conditions d’accès à la ressource, l’exploitation, la surveillance des opérations et les outils d’aide à la décision. Les différentes cibles géologiques sont les réservoirs carbonatés du Dogger et du Lusitanien et les réservoirs clastiques plus ou moins consolidés de l’Albien/Néocomien et du Trias du Bassin parisien ;
  • Une étude des coûts des opérations de géothermie profonde, sur la base des données mises à disposition par les maîtres d’ouvrages (23 sites géothermiques au Dogger incluant 43 ouvrages forés entre 2008 et 2018). L’analyse a porté sur les coûts d’investissement des travaux de surface et de foration (CAPEX) et les coûts d’exploitation (OPEX) ;
  • Une synthèse des données disponibles (forages profonds, lignes sismiques, modèles géologiques/hydrogéologiques, …) par bassin sédimentaire et une proposition de programme d’exploration par bassin à différentes échelles (régionale, locale, projet), afin d’apporter des éléments nouveaux à la connaissance pour l’exploration de nouveaux aquifères et de faire évoluer le dispositif de garantie actuel pour des projets plus exploratoires nécessitant des études amont nécessairement plus coûteuses.

L’utilisation

Ce projet a permis de réaliser un travail de synthèse conséquent, depuis la relance de la géothermie il y a une dizaine d’années, qui pourra servir de document de communication et de référence afin de répondre aux objectifs fixés par la PPE d’augmenter la consommation finale de chaleur à partir de géothermie profonde de 1,2 TWh en 2017, à 2,9 TWh en 2023, puis à 4-5,2 TWh en 2028.

Les partenaires

  • ADEME
  • Maîtres d’ouvrage des opérations géothermiques