En février 2022, le président de la République a lancé le plan national de résorption des décharges littorales historiques. Doté d’un fonds annuel de 30 M€, géré par l’ADEME, ce plan a pour objectif de résorber, sur 10 ans, les sites présentant à court terme un risque important de déversement de déchets en mer. Dans le cadre de ce plan, l’État a confié au BRGM la réalisation de l’inventaire des décharges littorales historiques soumises à aléas marins sur l’ensemble de son territoire.
8 novembre 2023
Décharge littorale de la Strouil’h sur l’Île de Groix, Morbihan, Bretagne.

Décharge littorale de la Strouil’h sur l’Île de Groix, Morbihan, Bretagne.

© ADEME

Le besoin

La présence sur le littoral français d’anciennes décharges en front de mer constitue une menace environnementale majeure. En effet, des déchets sont susceptibles de se retrouver sur les plages ou en mer du fait de l’érosion du trait de côte ou de phénomènes de submersion marine. Or ces phénomènes pourraient s’accentuer en raison du changement climatique, qui entraînera une élévation du niveau des mers et augmentera ainsi les risques d’érosion et de submersion. Dans le cadre d’un Plan visant à résorber, sur 10 ans, les sites présentant à court terme un risque important de déversement de déchets en mer, l’État a missionné le BRGM pour réaliser un inventaire des décharges littorales historiques soumises à aléas marins sur l’ensemble de son territoire.

Les résultats

L’objectif de cet l’inventaire était d’identifier les sites susceptibles d’être éligibles au dispositif d’aide du plan. A partir de la base des données disponibles au niveau national (BASIAS, devenue CASIAS) et des remontées d’informations des acteurs locaux (Conservatoire du littoral, DREAL, communes...), le BRGM a réalisé un travail de croisement d’informations géolocalisées afin d’identifier les décharges situées à moins de 100 m du trait de côte dans les zones soumises à des phénomènes d’érosion et/ou de submersion marine. L’inventaire, régulièrement mis à jour, est accessible depuis une page dédiée sur la plateforme GéoRisques. Ces mises à jour permettent notamment de suivre les actions engagées afin de sécuriser et limiter les impacts potentiels de ces sites.

Décharge littorale de la Strouil’h sur l’Île de Groix, zoom sur une zone de déchets, Morbihan, Bretagne.

Décharge littorale de la Strouil’h sur l’Île de Groix, zoom sur une zone de déchets, Morbihan, Bretagne.

© ADEME

L’utilisation

A ce jour, 110 décharges ont ainsi pu être identifiées. Une fois les sites identifiés, le CEREMA confirme, ou non, leur entrée dans le plan, les priorise et accompagne les collectivités dans la gestion de ces sites. Tout au long de l’année, le BRGM participe aux différents comités techniques et stratégiques avec l’ensemble des acteurs du plan. Le BRGM a également élaboré un guide méthodologique à destination des maîtres d’ouvrages publics dans le but de les orienter dans le suivi et la gestion de ces anciennes décharges littorales.

Les partenaires

  • Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires
  • ADEME
  • CEREMA